Samedi 15 octobre 2016 PUNO

16 octobre 2016

J'ouvre un oeil à 5h et profite du calme et du silence pour mettre le blog à jour, car hier, trop fatiguée pour terminer! Le reveil général est à 6h 30 et le départ de l'hotel à 7h30! Notre santé est encore un peu vasouillarde , mais c'est mieux qu'hier! Notre nouvelle guide se prénomme Rosalia et est une pure pèruvienne telle que nous la voyons touristiquement, sauf qu'elle a laissé sa tenue traditionnelle pour nous guider!

Nous allons à l'embarcadère et montons dans un petit bateau à moteur moderne pour nous tous seuls! Il fait froid mais le soleil est bien présent! Et c'est parti pour une "croisière" sur le lac Titi Caca (prononcer titi rara). Ce lac à la taille d'une mer intérieure immense entrecoupée de quelques iles de différentes tailles parmi lesquelles une centaine vivent de tourisme,les autres iles sont tournées vers la chasse et la peche.Il a une superficie de 8500 kms carrés et une salinité de 0.5g/sel par litre.

Pendant que nous navigons ,notre guide nous "enseigne" sa culture quéchua et inca :leurs croyances sont centrées sur trois mondes, le supèrieur ou le spirituel, le médium , celui dans lequel nous évoluons et le sous sol ou le monde des morts trés important et omniprésent dans tous les actes de la vie journalière.

Chaque ile alentour du lac est differente et a son propre micro climat,ce qui permet l'agriculture de chaque varièté de pomme de terre que l'on trouvera sur une ile et pas sur une autre.C'est ici que se pratique la conservation de la pomme de terre par deshydratation aprés gelure, et celle ci est consommable pendant 25 à 30 ans.

La population sait lorsqu'il va geler dans la nuit , lorsque la Croix du Sud dans le ciel clignote.

La carte du lac ressemble selon qu'on la regarde d'un coté ou de l'autre, soit à un puma devorant un lapin (Titi), soit à un condor (Caca) .

Nous nous arretons en premier , sur une petite ile artificielle faite de roseaux uniquement entassés pour faire le plancher sur une epaisseur de 3 à 4 m rajoutée chaque fois au fur et à mesure que les anciens pourrissent. Les maisons sont également baties en roseaux et reposent sur une double epaisseur. Une quinzaine de personnes vivent là. L'habitation comprend une pièce pour dormir à trois. Puis il y a la cuisine, la chapelle et l'école.

Mais ils ont pensé aux touristes et n'oublient pas de proposer à la vente leur travail artisanal et broderies, et evidemment ,on se laisse tenter!

Aprés deux heures de navigation, nous abordons l'ile de Taquilé. Nous ne sommes pas les seuls! de nombreux bateaux de touristes deversent leur cargaison humaine. Et c'est maintenant que le sérieux commence!Il faut monter en haut de la colline, la pente est raide et le souffle court et rare! Nous en bavons!

Tout ça pour admirer la vue sur le lac tout en mangeant dans une table d'hote! Le temps est ensoleillé , le ciel est bleu, l'eau du lac est bleu-vert. Le repas est excellent et bien présenté, et cela nous permet de récupèrer notre oxygéne, avant de reprendre le chemin du retour . Encore une petite grimpette jusqu'à la Place principale avec ses boutiques, ses touristes et nous repartons vers le port part un autre chemin qu'à l'aller! Plus long mais agréable et varié dans ses paysages et sa flore. Il y a en particulier la fleur nationale du Pérou qui est rouge et prend la forme d'un penis quand elle est fermée et represente la femme lorsqu'elle est ouverte!

A 14h50, nous reprenons le chemin du retour sur notre bateau. Odile et moi avons un peu mal à la tete, et notre guide nous applique sur les tempes et derrière le cou des lamelles trés fines de pomme de terre spéciale, remède autochtone.C'est froid et la douleur devrait passée quand les lamelles sont complètement séches!

Retour sur Punto durant encore deux heures de navigation. Notre guide nous abandonne entre les mains du chauffeur de ce matin qui nous dépose à l'hotel.

A peine installés dans nos chambres jusqu'à l'heure du diner, il y a un orage et des trombes d'eaux, mais cela est assez ephémère.

Demain , le départ est prévu à 6h30 avec encore dix heures de route en autocar.

Posté par Yveline Lafont à 02:32 - Commentaires […] - Permalien [#]